Les champignons appelés "xylophages" causent des dégradations sous forme de pourriture de type cubique, molle, fibreuse, et ceux nommés "lignivores" provoquent la décoloration et donne un aspect gris au bois de bardage. La Mérule et le Coniophore sont des champignons xylophages provoquant de la pourriture dite cubique (ressemblant à la forme du charbon de bois).
La première étape consiste à reconnaitre le ou les champignons, en tenant compte de l'environnement :
En fonction des observations et de l'étude de l'environnement, l'expert peut en déterminer les causes et apporter des solutions pour réparer le sinistre. Généralement, les cause sont diverses et mettre en place des moyens pour remédier à ce type de pathologie entrainent des dépenses financières importantes.
Les cas de mérule interviennent très souvent après la vente d'un bien immobilier : un immeuble ou une maison, plutôt de type ancien (siècle dernier, bien avant-guerre). À la suite de l'achat, des travaux de rénovation sont réalisés tels que la dépose d'un revêtement, d'un doublage, de parements, d'isolants, etc. C'est à ce moment que l'on constate la présence de Mérule : soit sous forme végétative (cordons mycéliens dits " rhizomorphes "), soit sous forme fructifiée (sporophore, couleur orangée).
La question du vice caché commence et on peut se demander qui en avait connaissance ou pouvait s'en douter avant la vente.
Qui pouvait avoir des doutes lors de la vente ?
Qui a la possibilité d'engager sa responsabilité civile ?
Le vendeur, le ou les diagnostiqueurs, le notaire, mais aussi les professionnels du bâtiment étant intervenus sur les lieux quelle que soit l'époque. La responsabilité est engagée avant ou après la période de garantie décennale (10 ans).
Seule une expertise technique contradictoire amiable ou judiciaire va permettre de mettre en évidence les responsabilités. Pour ce faire, un travail de " reconstitution " des faits est effectué, à partir de documents (photos, factures de travaux, états des lieux (immeuble locatif), relevés d'information sur les matériaux de construction...), des investigations, des prélèvements d'échantillons pour analyse en laboratoire d'analyse mycologique, etc.
Avec notre expérience, nous constatons généralement deux situations :
Les bâtiments récents sont moins touchés par la mérule que les anciens, et le vice caché devient souvent une cause de litige entre l'acquéreur et le vendeur.
Le diagnostic de l'état parasitaire se concentre notamment sur la présence de termites, de larves xylophages et d'attaques fongiques. Cependant, il se limite aux éléments " visibles, et accessibles ", et non aux ouvrages invisibles ou inaccessibles. C'est pourtant à ces endroits que la pourriture cubique du bois se développe : dans la charpente, le solivage en bois...
Une pathologie lourde et à ne pas négliger, car elle rend la structure impropre à sa destination.
Dans certaines conditions, la garantie décennale peut être mobilisée ou au minimum, la garantie de résultat en cas de traitement fongicide non efficace.
Pour en venir à bout, un traitement drastique et bien efficace est nécessaire sur tous les éléments touchés par ce champignon. L'éradiquer sera néanmoins difficile, mais les professionnels peuvent inhiber sa présence, c'est-à-dire empêcher son développement.
La structure doit être parfaitement entretenue et étanche, des fondations jusqu'à la couverture ! Nous réalisons également de la recherche de fuite et d'infiltration.
Bien que nous intervenions pour un grand nombre de particuliers, nous intervenons également pour :
- la DGAC (direction générale de l'aviation civile) à l'aéroport Saint-Exupéry de Lyon,
- le Conservatoire du Littoral Breton,
- le Conseil Régional de Bretagne (lycée Anita Conti à Bruz),
- le Conseil Départemental du Morbihan,
- plusieurs communes de Bretagne (Quimper, Elven, Vannes, etc.) et autres régions,
- des entreprises du bâtiment de taille différentes, notamment en études de structure,
- des bailleurs privés ou publics (bailleurs sociaux),
- des agences immobilières,
entre autres.